La production de maisons individuelles en secteur aménagé et en diffus en France

Depuis 10 ans, la part de l’individuel aménagé s’est érodée régulièrement au profit du diffus, puis a brutalement chuté. Ainsi, depuis 2002, les constructions de maisons individuelles en lotissement et en ZAC sont passées de 50% à 26% en 2009, au profit de celles réalisées sur des terrains diffus isolés.

Cette chute résulte d’une offre insuffisante de terrains constructibles proches des agglomérations.

Or, les pôles urbains ont besoin de logements familiaux à prix abordables et dans des densités acceptées : la maison comme elle l’a parfaitement été par le passé (les zones urbaines sont composées à plus de 50% de maisons) doit redevenir une solution urbaine.

Un aménagement équilibré du territoire nécessite de mieux planifier les extensions urbaines, d’ouvrir l’espace aux opérations d’aménagement plutôt que de reporter de fait les constructions sur des territoires plus périphériques, sans vision d’aménagement cohérente.

Les professionnels soutiennent que la problématique de l’offre foncière peut être résolue par un urbanisme plus vertueux, organisant la construction individuelle de manière professionnelle dans des secteurs aménagés, à proximité des polarités urbaines et dans l’ensemble des territoires. Cette organisation est indispensable si l’on veut assurer la production d’au moins 400 000 logements par an, objectif indispensable pour répondre à la croissance démographique, au desserrement des ménages, au renouvellement nécessaire du parc et à la résorption des déficits accumulés.

Des collaborations exemplaires entre aménageurs professionnels, constructeurs de maisons individuelles et pouvoirs publics ont d’ailleurs permis de développer dans les pôles urbains une offre nouvelle et attractive, plus dense et plus économique.

La maison et le lotissement sont de véritables réponses urbaines, à même de favoriser des densités raisonnables et la mixité de l’habitat.