Mal-logement : rapport 2011 de la Fondation Abbé-Pierre

Auteur : Fondation abbé Pierre
Février 2011, 228 pages

La crise financière puis économique, qui a submergé le monde à partir de l’été 2008, n’a pas fini de produire ses effets sociaux que d’aucuns nous invitent déjà à tourner la page. L’horizon économique est pourtant toujours incertain et les prix de l’immobilier, après une période de baisse, ont rapidement retrouvé leur niveau d’avant 2008, et poursuivent leur progression à un rythme effréné. La crise du logement quant à elle, ne s’est pas effacée et est toujours aussi prégnante.

Oubliée un temps par les responsables politiques qui, pendant deux ans, ont eu comme priorité de soutenir l’appareil économique et financier, elle ressurgit aujourd’hui avec son lot de difficultés et de souffrances pour les plus modestes, mais aussi pour de très nombreux représentants des catégories populaires ou des classes moyennes. L’insuffisance chronique de l’offre a encore été amplifiée par la chute de la construction observée depuis 2008 alors que le niveau des besoins est toujours aussi important, et que le décalage entre le niveau des prix immobiliers et les revenus des ménages s’amplifie, les premiers ayant repris leur marche en  avant alors que les seconds stagnent. Sans parler du fait que les perspectives pour les ménages résidant dans des quartiers dépréciés sont toujours aussi sombres puisque le « Plan Marshall » annoncé en 2007 n’a toujours pas vu le jour.

C’est à l’examen des effets sociaux de la crise dans le domaine du logement qu’est consacré le premier chapitre du rapport. Des effets particulièrement inquiétants qui se manifestent par l’aggravation de la situation des plus vulnérables et le basculement dans la précarité de ménages jusqu’alors relativement protégés.
 
Face à ce qui apparaît comme une extension de la crise du logement, la politique privilégie essentiellement l’accession à la propriété et en fait l’axe central et quasi exclusif de son intervention. Si les vertus que l’on prête à la propriété, notamment en terme de sécurisation face aux aléas de la vie, peuvent être réelles pour certains, elles ne le sont pas pour tous. C’est pourquoi la Fondation Abbé Pierre a souhaité  procéder dans le second chapitre du rapport, à l’analyse des attendus et des effets de la politique du « tout accession ».
 
Le dernier chapitre revient plus longuementsur l’analyse de la politique du  logement, sur la façon dont elle protège les plus démunis et répond aux besoins sociaux. En la matière, les mesures adoptées récemment apparaissent  particulièrement injustes, peu protectrices et manquant singulièrement d’ambition.
 
Mais, au-delà de l’analyse de ces mesures, la Fondation Abbé Pierre a souhaité soumettre à examen les principes qui inspirent les responsables de la politique du logement, car ce sont évidemment ces principes et postulats qu’il faut interroger si nous souhaitons combattre le mal-logement et réorienter la politique du logement pour lutter véritablement contre la crise du logement.
 
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