#ParoleDeCoop I Crise sanitaire : nous nous sommes appuyés sur cette stratégie de diversification des activités

ITW avec Samuel Rabillard, Directeur Général, Savoisienne Habitat à Chambéry (73)

En 2020 vous avez poursuivi votre activité malgré la pandémie et avec de bons résultats sur cet exercice : comme l’expliquez-vous ? comment avez-vous surmonté les difficultés liées à cette situation ?
"Les activités de Savoisienne Habitat couvre la quasi-intégralité du parcours résidentiel, nous allons du locatif très social en proposant également depuis un an et demi du locatif intermédiaire, qui était le maillon manquant dans ce parcours résidentiel, pour se concentrer ensuite sur notre cœur de métier qui est l’accession sociale à la propriété avec toutes ses déclinaisons, la VEFA, le PSLA, le BRS avec ORSOL. Nous avons également toutes les activités d’aménagement qui nous permettent de proposer de la maison individuelle en fin de parcours résidentiel. Nous gérons également 6400 lots sur des copropriétés de logements construits par Savoisienne Habitat.
Pour surmonter les difficultés de la crise sanitaire, nous nous sommes appuyés sur cette stratégie de diversification des activités et nous avons pu continuer à développer un chiffre d’affaires de 25 millions d’€ et des résultats nets de 2,2 millions d’€."
Que redoutez-vous en 2021 pour votre activité et pour vos finances ?
"Ce que je redoute principalement c’est la fragilisation des ménages et leurs difficultés d’obtention de prêts immobiliers en raison de leur métier. … Il y a aussi des risques de non-levée d’options : Nous avons mis en place depuis l’année dernière, en partenariat avec Isère habitat, l’activité d’intermédiation bancaire qui permet la facilitation d’octroi de prêt et un rapport plus uni avec les établissements bancaires. 
Autre crainte, on observe un refuge dans la pierre de la part des investisseurs, ce n’est pas notre cœur de métier mais pour autant ça participe de manière très forte à une flambée du foncier. Il y a également le fameux droit d’inventaire de la part des nouvelles municipalités. Les autorisations d’urbanisme ne tombent plus donc naturellement, et les opérateurs surtout les nationaux pratiquent des prix qui n’ont jamais existé. Donc pour nous qui construisions à 70% en l’absence de politique publique de maîtrise foncière sur du terrain en diffu, il est désormais impossible de maîtriser du foncier face à des promoteurs privés.
Je crains également que les OFS métropolitains en cours de constitution participent demain à la spéculation foncière puisque certains OFS, notamment publics, font entrer des opérateurs privés dans les OFS, aidés par une aide à la pierre de la part des collectivités." 
Samuel Rabillard, Directeur Général, Savoisienne Habitat à Chambéry (73)

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