Que fait la Seine-Saint-Denis pour... aider les locataires à devenir propriétaires ?

Le magazine du conseil départemental de Seine-Saint Denis met à l'honneur l'action de la coop Hlm Les Habitations Populaires.

En soutenant la structure coopérative Les Habitations populaires, le Département permet aux habitants d’acquérir un logement neuf.

« -Beaucoup de locataires hésitent à devenir propriétaires, notre travail est de les y aider.- » Frédéric Ragueneau est directeur général des Habitations populaires, une structure coopérative qui construit et commercialise des programmes immobiliers de qualité et à prix contenus.

Il explique- : « -Certains ont les moyens de rembourser des mensualités et désirent rester dans leur quartier. Mais les prix du privé sont pour eux trop élevés et l’apport est souvent un obstacle.- »

Pour répondre à ce besoin, l’Office Public de l’Habitat 93 et le Département se sont investis dans les Habitations populaires. Ils ont été rejoints par la ville d’Aubervilliers, la communauté d’agglomération Est Ensemble ainsi que la Sequano (SEM d’aménagement).

Pour proposer des logements moins chers, la seule solution est de baisser les coûts. Plusieurs leviers sont utilisés. Tout d’abord, trouver un terrain à un prix abordable. L’OPH 93 et le Département possèdent des réserves foncières qu’ils acceptent de céder à un prix tout à fait favorable pour construire des programmes d’habitat collectif. Si les barres sont proscrites, élever les immeubles sur plusieurs étages permet de baisser les coûts.

Acheter son logement, ce n’est pas seulement rembourser les traites du prêt, il faut également s’acquitter des charges. Les Habitations populaires privilégient des projets économes en entretien. « -Nous préférons éviter les ascenseurs, en choisissant des immeubles de trois étages explique Frédéric Ragueneau.Cela fait baisser les charges, surtout lorsqu’au bout des quelques années il faut procéder à son remplacement ou à sa remise aux normes. De même les façades enduites sont plus faciles d’entretien, l’isolation est soignée, de larges baies vitrées font entrer la lumière et la chaleur du soleil.- »

Tout cela réduit d’autant le montant des charges. Et pour gérer au mieux ses envies de chaleur et ses dépenses, le chauffage est individualisé.

Les Habitations populaires ne construisent pas pour les investisseurs, mais pour des personnes comme vous et moi qui veulent habiter leur propriété, il y a un plafond de ressources. Un tiers des achats sont le fait de locataires de logements sociaux du quartier qui veulent y demeurer. Un autre de jeunes qui s’installent, en couple le plus souvent. Le dernier tiers sont des locataires du privé, ou bien des personnes âgées qui souhaitent un appartement plus petit...

Les Habitations populaires ne déplorent pas de mauvais payeurs, « -les gens sont réfléchis, explique Frédéric Ragueneau. Ils n’achètent pas un appartement comme un plus grand téléviseur pour profiter de l’Euro ! Ils savent qu’ils pourront assurer les traites. Simplement il faut les rassurer et les accompagner. Nous multiplions les visites de chantier, les explications...- »

Les acheteurs bénéficient même de trois garanties particulières. Une première assurance revente qui offre une protection contre la décote de leur bien en cas de vente forcée dans les dix ans. Une deuxième garantie de rachat de leur logement en cas de force majeure, avec un montant minimum garanti de revente pendant 15 ans. Et enfin une garantie de relogement pendant 15 ans, dans le cadre d’une convention signée par la coopérative et l’OPH 93. De quoi acheter l’esprit serein !

Georges Makowski

Trois programmes de logements

Le premier programme des Habitations populaires a déjà été livré aux Pavillons-sous-Bois, le long du canal et tout proche du nouveau collège. Quelques appartements sont encore disponibles. Deux autres programmes sur plan sont en cours de vente. À Dugny, l’Orée du bois propose 44 appartements et 5 maisons. Jouxtant le parc départemental Georges-Valbon, la résidence est bien déjà bien desservie et à proximité
de la future gare de la tangentielle Nord. Les prix vont de 89 000 €
pour un T1 jusqu’à 257 000 € pour une maison. À Montfermeil, l’ensemble Suzanne-Valadon est dans un quartier rénové, au pied du futur tramway et en face de la forêt de Bondy. Tous les logements du T1 au T5 disposent d’un balcon ou jardin et certains d’un parking. Les prix vont 61 000 € pour un T1 à 205 000 € pour un T5.

Renseignements sur lhp.coop