Le plan "Santé Environnement" du Gouvernement Français

Le Premier ministre français a présenté, lundi 21 juin, le premier plan français "santé environnement". Il définit 45 actions sur cinq ans, dont 12 "prioritaires" pour réduire l'impact sanitaire des pollutions de l'air, de l'eau et des contaminations par les produits chimiques.

Ce Plan s'appuie sur un diagnostic alarmant établi en février par une commission d'experts.

"Nous partons sur un rythme annuel de 30 millions d'euros de mesures nouvelles avec l'objectif d'atteindre, le plus rapidement possible, le rythme annuel de mobilisation de 100 millions d'euros. C'est le niveau qu'il nous faut atteindre", a indiqué Jean-Pierre Raffarin lors d'une conférence de presse, en présence des ministres Philippe Douste-Blazy (Santé), Serge Lepeltier (Ecologie), Jean-Louis Borloo (Cohésion sociale) et François Fillon (Education nationale et Recherche).

Le entend répondre à trois objectifs majeurs:garantir un air et boire une eau de bonne qualité, prévenir les pathologies d'origine environnementale, notamment les cancers et la légionellose, mieux informer le public et protéger les populations sensibles comme les enfants et les femmes enceintes.

Ses "12 actions prioritaires" visent ainsi, d'ici 2010, à réduire de 30% les émissions de particules fines des moteurs diesel, à généraliser la mise en place d'un périmètre de protection autour des 36.000 capteurs d'eau potable et à réduire les émissions dans l'air des polluants industriels (de 85% pour les dioxines, 50% pour le cadmium, 65% pour le plomb, 40% pour le chlorure de vinyle monomère et de 35% pour le benzène).

Le Plan s'intéresse enfin à la pollution des lieux clos (habitations, bureaux, écoles, transports) et prévoit la mise en place d'un étiquetage des caractéristiques sanitaires et environnementales des matériaux de construction.