2ème édition de l'observatoire des métiers de l'immobilier

Cette étude, à laquelle la Fédération des Coop'HLM et l'Union sociale pour l'habitat ont contribué, constitue une étude unique en France sur la filière de l’immobilier et de la ville.

Un rôle moteur dans l’économie française

Après des années difficiles, la reprise est enclenchée : avec 3 % de croissance, la filière de l’immobilier et de la ville a généré plus de 226 milliards d’euros de valeur ajoutée en 2016.

Cette croissance est 2,5 fois plus rapide que celle de l’économie française (+1,1 % au cours de la même période).

Elle représente désormais 10,2 % du PIB tricolore en 2016 contre 10 % en 2015.

La filière recrute dans toute la France et à l’international

Tous les secteurs de la filière ont créé des emplois en 2016, à l’exception de la construction. Les trois secteurs qui affichent les plus fortes croissances en 2016 ont également été les plus créateurs d’emplois.

Ainsi, le conseil et l’expertise se distinguent. Dans cet ensemble qui regroupe les domaines juridique, fiscal, financier, urbanistique, environnemental, commercial ou technique (notariat, conseil juridique, conseil en management, expertise immobilière), la création d’emplois est surtout portée par la progression des métiers du conseil dans le domaine de l’immobilier (+16 % en un an).

Cette année, la filière de l’immobilier et de la ville semble plus que jamais marquée par l’optimisme de ses décideurs. Entre 65 % et 90 % d’entre eux déclarent envisager de recruter dans les 3 ans à venir. Ils paraissent plus positifs que dans les autres filières économiques : toutes filières confondues, 69% des entreprises envisageaient de recruter de nouveaux collaborateurs en 2017, selon l’enquête réalisée par le cabinet de recrutement Hays, contre 77% chez les dirigeants de l’immobilier et de la ville selon l’enquête réalisée pour cette étude.

Une filière encore en recherche de sa dynamique d’innovation

Enseignement important de cette 2ème édition, 3 dirigeants sur 4 ont mis en place une innovation au sein de leur organisation au cours des 12 derniers mois.

Pour autant, la moitié d’entre eux considère que l’industrie de l’immobilier et la ville est moins innovante que les autres filières économiques.

Les décideurs interrogés soulignent le constat d’une filière à mi-chemin qui cherche encore sa dynamique d’innovation.

Cette perception est notamment issue de la comparaison de la maturité des métiers de l’immobilier et de la ville avec d’autres filières économiques françaises telles que l’industrie en général, l’automobile ou le secteur de la défense en particulier.

Ces derniers disposent en effet d’outils très performants comme des maquettes numériques depuis de très nombreuses années quand celles-ci ne pénètrent qu’actuellement le monde de l’immobilier. Le constat se transpose aussi aux services comme la banque, l’assurance ou les télécommunications qui sont plus avancés en termes d’innovations et de relation clients depuis de nombreuses années déjà. Les dirigeants s’accordent ainsi tous sur le fait que – en retard ou pas – l’immobilier et la ville se situe aujourd’hui au milieu du gué de l’innovation.

Accélérer la modernisation de la filière est donc une priorité, pour des raisons stratégiques et économiques mais aussi parce que la perception d’une filière moins innovante nuit à son pouvoir d’attraction et de recrutement.