La loi ALUR consacre la reconnaissance législative des démarches participatives dans l’habitat. Elle pose une définition de l’habitat participatif et créée deux types de structures juridiques adaptés à cet habitat sans qu’elles soient exclusives : la coopérative d’habitants et la société d’attribution et d’autopromotion.
Une définition de l’habitat participatif
L’article L.200-1 du code de la construction et de l’habitation pose une définition de l’habitat participatif :
L’habitat participatif est une démarche citoyenne qui permet à des personnes physiques de s’associer, le cas échéant avec des personnes morales, afin de participer à la définition et à la conception de leurs logements et des espaces destinés à un usage commun, de construire ou d’acquérir un ou plusieurs immeubles destinés à leur habitation et, le cas échéant, d’assurer la gestion ultérieure des immeubles construits ou acquis.
En partenariat avec les différents acteurs agissant en faveur de l’amélioration et de la réhabilitation du parc de logements existant public ou privé et dans le respect des politiques menées aux niveaux national et local, l’habitat participatif favorise la construction et la mise à disposition de logements, ainsi que la mise en valeur d’espaces collectifs dans une logique de partage et de solidarité entre habitants.
L’habitat participatif s’inscrit dans une appropriation par les habitants de leur cadre de vie. Les organismes d’Hlm sont particulièrement concernés par ces démarches et les plus impliqués d’entre-eux se sont organisés au sein d’un Réseau Hlm pour l’habitat participatif dont la Fédération et co-animateur avec l’Union sociale pour l’habitat.
Les sociétés d’habitat participatives
Si les démarches d’habitat participatif peuvent s’inscrire dans un cadre juridique connu, tel les SCCV, SCI-A ou encore en VEFA ou PSLA, le législateur a voulu, à la demande des associations impliquées sur le sujet, créer deux formes juridiques plus particulièrement adaptées. La modification des statuts d’une société pré-existante pour les adapter à ceux d’une des sociétés d’habitat participatif définies par le code de la construction, n’entraîne pas la création d’une personne morale nouvelle.
Le décret du 21 décembre 2015 précise les conditions de fonctionnement de ces deux sociétés. Il sera complété au printemps par un décret sur la garantie d’achèvement spécifique et, plus tard dans l’année, par un décret valorisant l’apport-travail des habitants.
Les conditions de participation des organismes à ces sociétés, et plus largement aux projets d’habitat participatif, fait l’objet d’un travail au sein du Réseau Hlm pour l’habitat participatif.
La coopérative d’habitants
Ce sont des sociétés coopératives dont les associés ont la jouissance d’un logement à titre de résidence principale. Cette société n’a donc pas pour objet de conférer un droit de propriété sur le logement.
Pour en savoir plus sur cette forme de coopérative, consultez le site internet de l’association Habicoop.
La société d’attribution et d’autopromotion
Il s’agit de sociétés à capital variable dont l’objet est l’attribution de la propriété ou de la jouissance d’un logement à titre de résidence principale aux associés personnes physiques, outre l’entretien et l’animation des lieux de vie collective qui y sont attachés. Les statuts optent pour l’attribution en jouissance ou en pleine propriété.
Les ressources
- Les articles L.2001-1 et suivants du code de la construction et de l’habitation
- Le décret n° 2015-1725 du 21 décembre 2015 relatif aux sociétés d’habitat participatif
- Le Réseau Hlm pour l’habitat participatif